Environ 1700 militaires sont désormais engagés dans les opérations post-Irma, la Défense creuse
donc l'écart par rapport à l'Intérieur. En comptant la contribution des UIISC, l'armée de terre dit aligner 1200 des siens, auxquels s'ajoutent environ 400 marins, dont 180étaient prépositionnés sur place aux Antilles avant le passage d'Irma. L'armée de l'air n'a pas d'aéronef à l'année aux Antilles -seule une poignée d'aviateurs au Lamentin pour l'escale- : elle a mobilisé une centaine des siens, même si les volumes évoluent au jour le jour, quand un ou plusieurs gros porteurs sont engagés.
Les volumes bruts, qui surpassent aussi ce que les deux autres puissances touchées dans la zone (Grande-Bretagne et Pays-Bas) ont mobilisés, ne doivent pas non plus empêcher une petite analyse qualitative. Une fois n'est pas coutume, l'aéromobilité (avions et hélicoptères) est à la (grosse peine), il n'est pas trop tard pour les rédacteurs de la revue stratégique d'en parler puisqu'elle est déficitaire sur tous les théâtres.
Une fois de plus, le privé et nos alliés jouent aussi leur rôle dans les opérations de transport stratégique, dépassant les capacités étatiques, malgré la détention de 11 Atlas.
Bref, au chapitre capacitaire, mais aussi à celui du MCO, il faudra se pencher -et vite- sur cette aéromobilité, maltraitée depuis 20 ans, au coeur des opérations françaises. Au risque, sinon, de faire encore des découvertes cuisantes et pénibles pour nos ressortissants et les militaires français.
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