Sans doute le DGGN le plus populaire de tous les temps chez les gendarmes, le général Denis Favier
démontre, à la tête de la gendarmerie, qu'il n'y a pas que dans l'intervention qu'il a des idées à revendre. Dernière en date, l'expérimentation réalisée dans le Nord de doter les gendarmes d'une tablette afin de renforcer le service aux citoyens, tout en réduisant les délais d'action et de remontée d'informations. La synthèse peut aussi être plus rapide, pour permettre la mise à jour de signaux lents de délits (le DGGN parle de "renseignement prédictif"), du bas au haut du spectre criminel : la gendarmerie est très investie dans le sujet, dans la lutte contre le terrorisme.
Cet tablette s'inscrit dans le projet NeoGend, et permet donc de proposer une "une brigade qui se déplace" (1). 1200 ont été commandées, et après le département du Nord, c'est toute la région Bourgogne qui va être concernée par cette expérimentation.
Dans les armées, la numérisation ne va pas aussi vite, néanmoins, deux exemples me semblent très éclairants : celui de "smart base" développé sur la base aérienne 105 d'Evreux, où tous les aviateurs devraient disposer d'un terminal numérique permettant d'améliorer l'efficacité collective. Autre exemple, avec la numérisation liée à l'airland intégration, également développée par le centre d'expertise aérienne militaire (CEAM).
(1) il aurait pu dire brigade mobile, mais le terme est copyrighté en quelque sorte par l'histoire : les brigades mobiles, celles du Tigre, furent les prémisses de la filière intervention de la police judiciaire.