Recréateur de la 4e brigade d’aérocombat, le CEMAT ne pouvait pas passer à côté du domaine, lors
de son audition chez les députés. Il a rappelé les soucis sur la gamme Cougar, qui amène même l’armée de terre à devoir louer un Super Puma, pour permettre d’entraîner les équipages de Pau. A l’origine, c’est le chef de corps du 4e RHFS qui avait milité pour cette opération… il y a déjà plus de trois ans.
« Nous avons dû faire face à un ralentissement des chaînes industrielles, notamment autour du Cougar rénové, les durées d’intervention passant du simple au double. Des fragilités ont été constatées : vous avez entendu parler des anomalies du moteur du Caracal, dues à un problème des filtres à sable, actuellement en traitement ; on découvre également des fragilités « normales » dans les hélicoptères de nouvelle génération qui se comportent davantage comme des aéronefs. C’est notamment le cas du Tigre pour lequel on rencontre encore des difficultés dans l’exploitation de la documentation électronique ».
Ces difficultés causeraient des limites de disponibilité en Afrique, où cinq appareils –seulement 10% de la flotte- sont déployés.
Le CEMAT a néanmoins trouvé de « bonnes pratiques » chez son camarade aviateur : « en rapprochant le MCO des deux armées, nous nous sommes notamment aligné sur le ravitaillement en pièces détachées de l’armée de l’air, qui le pratique depuis toujours en s’appuyant sur les compagnies civiles. Dans la bande sahélo-saharienne (BSS), nous avons mis en place des tapis pour éviter aux hélicoptères de se poser dans la poussière. Ces petits détails ont leur importance ; ils visent à améliorer la disponibilité technique et à allonger la durée de vie des aéronefs. »