Après le CEMM qui avait évoqué de gros problèmes de disponibilité, c'est le DGA qui envoie son
scud vers l'atelier industriel de l'aéronautique (AIA) de Cuers -qui appartenait auparavant à la... DGA-. LCB évoque ses "préoccupations" sur la rénovation de l'ATL-2, un programme prioritaire pour la dissuasion, mais aussi quelques opex du moment (Barkhane, Chammal). Cuers doit se charger des travaux de modification des avions, et planche aussi sur la rénovation de la tranche tactique.
Voici la charge prudente mais néanmoins argumentée du DGA : "ce programme, qui est de l’ordre de 700 millions d’euros, se déroule avec difficulté à Cuers. La charge de travail est très importante, à la fois sur l’électronique et la cellule de l’aéronef, qui est complexe : le système de combat doit être revu de fond en comble et nous sommes peut-être allés un peu loin dans ce qui a été demandé à l’établissement. La cible de rénovation de 15 avions et des consoles de visualisation sur l’ensemble de la flotte demeure. Nous examinons avec Dassault (co-traitant avec Thales, NDLR) comment faire les ajustements nécessaires dans la répartition des charges de travail pour que les choses se passent mieux."
Interrogés récemment, d'autres partenaires industriels (privés) n'avaient pas évoqué de difficultés de la sorte mais il est vrai qu'ils n'ont pas forcément la liberté de parole du DGA pour évoquer des programmes d'armement.
Lors d'une visite spécifique à la marine, le ministre avait dû en personne rassurer les personnels de Lann-Bihoué -sa terre d'élection, où sont déployés une partie des ATL-2- sur les efforts menés en faveur de cet avion.