Avec des besoins de recrutement doublés, il était difficile de ne pas évoquer le recrutement des EVAT,
et de l’attractivité des postes. « Jusqu’à présent, la grille indiciaire des militaires du rang manquait d’attractivité, a reconnu le CEMAT devant les députés mais les derniers travaux validés par le ministre la semaine dernière leur offrent une grille dont les étapes peuvent leur laisser espérer jusqu’à vingt-deux ans de service avec des hausses certes minimes, mais progressives, de solde. »
Dans la foulée de ce qui a été évoqué cette semaine par ce blog, le CEMAT a constaté qu’il était plus rapide de recruter les personnels que de faire sortir de terre l’infra durable pour les accueillir. « Il est donc possible que dans certains régiments l’on mette en place des abris CORIMEC pendant quelques mois ; c’est ce qu’on a dû faire au 2e régiment d’infanterie de marine (RIMa) pour constituer sa compagnie de combat. »
Le général Bosser a aussi détaillé la façon dont il atteindra ces objectifs de recrutement cette année, avec une petite info : tout ne viendra pas de l’externe. « Certains s’interrogent sur la capacité de l’armée de terre à le réaliser, mais nous atteindrons notre objectif au 31 décembre : 5 600 militaires dont 4 430 par le recrutement et 1 170 par la fidélisation, conformément aux prévisions. Le taux de sélection – un pour deux – demeure tout à fait acceptable : un peu moins rigoureux que l’année dernière, mais bien plus qu’au début de la professionnalisation où il n’était que de un pour 1,5. La qualité des jeunes que nous recrutons est identique à celle des autres militaires. (…) L’année prochaine, l’armée de terre devra recruter 14 000 militaires du rang, soit 16 % de plus qu’en 2015. Nous serons alors le premier recruteur de France pour des contrats supérieurs à un an. »