Depuis quelques heures, la machine médiatique s'est à nouveau emballée dans le sillage d'une
nouvelle frappe en Syrie. Comme c'est malheureusement souvent le cas, la surenchère est de règle, les questions nombreuses : quelle était la marque du téléphone portable qui a permis de les repérer ? Y-a-t-il des survivants ? Pourquoi les frapper alors qu'ils étaient français ? Quel âge avaient-ils, etc etc.
Heureusement, il reste des faits.
Tout est parti d'un des membres de la délégation qui suit actuellement le premier ministre et le ministre de la défense dans un périple de plusieurs jours en Egypte, en Jordanie et en Arabie Saoudite. Une fuite, sans doute maladroite, a mis le feu aux rédactions parisiennes, lançant la mécanique implacable décrite plus haut. Cela a permis aussi aux collègues suiveurs de mettre de la densité dans leurs compte-rendus.
Mais, un Rafale, ou un ATL-2, même pourvus des capteurs idoines, ne permet pas de compter les cadavres de djihadistes français. Il faut donc fusionner le renseignement, et cela prend du temps, d'établir un ce BDA (battle dammages assesment), dans un temps (et des méthodes) qui n'est pas médiatique.
Dans cette journée qui commence de façon destructurée, je vais donc moi aussi contribuer (avec mes modestes moyens intellectuels) et vous faire travailler sur un sondage totalement loufoque (quoique).
Car la vraie question n'est pas vraiment de savoir si les AASM sont désormais capables de se guider sur des djihadistes français (évitant soigneusement les belges, les tunisiens ou les marocains), mais bien de savoir comment les services ont pu savoir que dans ce camp se trouvaient des djihadistes français (pour autant qu'ils étaient bien français, et pas seulement francophones).
Il est possible d'y répondre par ce QCM, qui sera votable dans la colonne de droite de ce blog.
A) un micro parabolique tenu par un agent de la DGSE a entendu des sifflets de la marseillaise lors de la diffusion dans ce camp d'un match de football,
B) un Gabriel qui passait par là (mais totalement par hasard) a reconnu un 06 utilisé par un journaliste qui écrivait un livre sur le djihad,
C) Le Dupuy de Lôme y a localisé la source d'un compte Twitter faisant la promotion des charmes de ce camp d'entraînement,
D) La cellule cyber de la DRM a trouvé l'adresse postale dans les statuts du compte Facebook qui faisait du recrutement en France,
E) un djihadiste a lui-même donné l'adresse postale à un candidat au jihad qui était en fait un cyber-gendarme,
F) Le dernier piratage du site de la DICOD a été mené depuis ce camp.
Je sais, toutes ces réponses sont tentantes, mais il faut faire des choix dans la vie.