C'est le CEMM qui le revèle : la disponibilité des Atlantique n'est que de 25%, soit une des plus
basses, sinon la plus basse des aéronefs de la Défense.
Ces appareils sont pourtant essentiels pour rien de moins que la dissuasion nucléaire, la sécurité du déploiement du groupe aéronaval, la traque des sous-marins adverses, ainsi que l'appui aux forces terrestres comme ce fut le cas à Barkhane (jusqu'à six appareils) ou plus récemment, Chammal.
J'avais noté, il y a plusieurs semaines, la faible activité de l'ATL-2 posté à Chammal (le seul en opex actuellement sur une flotte théorique de 22 appareils). L'EMA n'avait pas livré, à l'époque, une réponse très convaincante.
Dans son audition, le DGA explique lui que cette faible disponibilité trouve explication à l'AIA de Cuers, établissement qui "éprouve quelques difficultés à faire face aux commandes". Le CEMM explique qu'un "plan d'urgence" est en cours d'élaboration pour "surmonter les difficultés industrielles". L'AIA assure les grandes visites, dont le pas est en cours d'évolution.
Des sources convergentes évoquent aussi les difficultés rencontrées dans le développement de la rénovation à mi-vie de l'ATL-2. Peut-être ce qui explique la division par deux du nombre d'appareils rénovés devant être livrés d'ici la fin de la décennie.