Devant les parlementaires, Laurent Collet-Billon n'a pas hésité à livrer plus d'informations que
d'habitude sur les souscis d'évolutions de l'Atlas. En début d'année, il n'avait déjà pas hésité à confirmer l'abandon de la capacité de ravitaillement en vol d'hélicoptères, révélée par votre serviteur.
Face aux députés, le DGA annonce d'abord une rencontre en juillet entre le ministre de la défense et le pdg d'Airbus, Tom Enders, pour savoir notamment combien d'avions seront livrés effectivement en 2015, et à quel standard, ainsi qu'un point sur le développement.
Il explique aussi que "le doute est de mise" pour les parachutages
simultanés aux portes, dont les risques ont été déjà évoqués sur ce
blog. Le DGA rappelle que le C-17 avait lui aussi connu des soucis, qui avaient mené au changement de parachute : on n'imagine pas qu'il fasse faire pareil en France, où le DGA n'ignore sûrement pas qu'on... vient de changer de modèle !
"Je n'ai pas beaucoup de nouvelle s'agissant de l'autoprotection, ce qui n'est évidemment pas bon signe" ajoute-t-il aussi. Cette fonction est essentielle pour l'entrée en premier, et l'utilisation dans des zones suspectées d'héberger des missiles sol-air.
Dans la même audition, Laurent Collet-Billon affirme aussi privilégier l'achat de C-130H d'occasion, plutôt que des C-130J, jugés, selon ses services, trop onéreux (800 MEUR) vu la totalité des services à acquérir avec les avions. Sans dire de quelle version il parle, le DGA évoque le prix unitaire d'un C-130 (90 MEUR), comparé à celui d'un Atlas (130 à 150 MEUR).
Certains de ces appareils pourraient être modifiés par des spécialistes, comme le Britannique Marsall et/ou l'établissement de Clermont-Ferrand du SIAe.
Le DGA affirme aussi vouloir priviliéger un armement à base de missile Griffon, développés par l'Américain Raytheon, de préférence au système Gerfaut promu par Sagem.