Ce blog plante ses piquets au salon du Bourget pour les jours à venir. Premiers pas aujourd'hui dans
les allées du salon, encore en plein montage. Certains stands, notamment chez les Français, sont encore désespérément vides de matériels, et les ouvriers travaillent d'arrache-pied pour tenir les délais du montages des stands éphémères.
Comme la plupart des stands sont encore vides, difficile d'avoir un avis définitif sur ce que sera la tendance du salon.
Celui du mindef a déjà fait le plein. Un Rafale du Neu-Neu exhibe des statistiques de tir à côté de la verrière. A sa droite, un Tigre HAD curieusement armé, sans les missiles Hellfire qui sont pourtant sa marque de fabrique. Mais le Hellfire est... américain, on a donc sans doute jugé utile de s'en passer... sur ce stand, en tout cas. Le Caïman Marine de la 33F, lui, exhibe deux belles torpilles Mu-90 d'exercice. Le CEV place deux avions : un de ses quatre Mirage 2000D, et son Fokker 100, qui n'est toujours pas déclaré bon pour le service, si l'on en croit la littérature diffusée ce midi par le mindef.
Comme les stands sont encore ouverts aux quatre vents, un gendarme solitaire veille sur cet éléphant blanc. On ne sait jamais, des fois qu'un particulier voudrait repartir avec un faux nez de RBE-2, ou une maquette de Mica...
A ses côtés, un JF-17 de la PAF. Son petit frère a participé cet après-midi aux répétitions des essais en vol. De là où j'étais, on avait bien l'impression que le chasseur sino-pakistanais a en fait surtout volé en dehors du volume de vol, se hasardant parfois à voler dans l'espace dans lequel il est tenu d'évoluer. Si c'est bien le cas, Jupiter, qui veille au respect scrupuleux des volumes, a dû s'étrangler.
Mais bon, au moins j'aurais pu le voir voler avant qu'il ne soit cloué au sol par celui qui déclenche la foudre. Il vole correctement, ce JF-17, mais fume beaucoup, un peu comme un F-4. Ou comme le hangar qui a commencé à cramer, à proximité de l'aéroport, en milieu d'après-midi.
Sur terre, le manège des marteaux et des perceuses continue. Sur le stand Thales, un véhicule camouflé par un peintre fou amoureux du bleu, et une maquette de pod Talios qui n'attend qu'on ne parte avec... Le Watchkeeper a toujours la même peinture verte, la même que celle des SDTI. Il ne faut pas désarçonner le client français s'en doute : pour qu'il se repère, les cocardes tricolores sont toujours au même endroit.
(à suivre)
Chez Thales on ose des livrées pas courantes. (photos JMT)
Catherine Maunoury, patronne du musée du Bourget, et toujours pilote d'accro, en pleine répétition de sa musique, avant de prendre les commandes d'un Extra 330 immatriculé en Suisse.
L'avion des métiers proposé par le GIFAS : avec une indécente santé due aux ventes exports dans le civil et le militaire, l'aéronautique embauche à tour de bras -8000 jeunes dont 2.000 ingénieurs, mais a parfois du mal à trouver dans certaines spécialités, comme les chaudronniers. Plus d'infos, sous ce hangar-avion éphémère. L'armée de l'air, elle, distillera des spécialistes du recrutement dans tous le salon, du 19 au 21 juin. Entre aux postes offerts cette année, 400 fusiliers commandos, une centaine de pilotes et de navigateurs, 350 mécanos au statut de sous-officier et 40 contrôleurs aériens.
Au théâtre, il y a les trois coups, au Bourget, il y a les... pompiers : quand ils apparaissent sur les chemins de roulage, le début des présentations n'est pas loin. Ici, un fourgon des pompiers de l'armée de l'air, venus en renfort appuyer leurs collègues d'ADP. La taille des avions présentés impose, réglementairement, un volume de moyens de lutte contre l'incendie.