C'est à nouveau Airbus qui communique, ce matin, sur les conséquences du crash de l'A400 à Séville,
livrant, en fait, les pistes d'explication de l'accident. Comme on l'avait appris assez rapidement, l'appareil a été perdu du fait d'un souci rencontré sur les moteurs, et dont les causes premières ne sont pas encore précisément connues.
Les deux boîtes noires (voix et données) ont confirmé que les moteurs 1, 2 et 3 avaient rencontré un "gel de puissance" et "n'ont pas répondu" aux sollicitations de l'équipage d'essai espagnol.
Seul le quatrième moteur a répondu, mais il ne peut pas suffire à faire voler seul l'avion.
Après un passage en ralenti, ces trois moteurs n'ont pas pu livrer à nouveau la puissance demandée par l'équipage. Même si Airbus ne l'explique pas aussi clairement, cette perte de puissance est vraisemblablement liée à l'ECU, un régulateur numérique concerné par une note d'alerte de sécurité des vols diffusée après le crash par Airbus. Cet équipement avait déjà connu des difficultés par le passé, notamment du fait de fortes chaleurs comme ce blog l'avait expliqué.
A ce stade, l'explication de la déficience n'est pas donnée : erreur de montage (l'avion sortait de chaîne d'assemblage), dysfonctionnement interne, erreur humaine dans le cockpit.
Selon le constructeur, "il n'y a pas eu d'autre anomalie identifié de pendant le vol". Une telle affirmation tend à dédouaner le type d'avion. Reste, maintenant, à trouver les explications de ce désastre, qui a tué quatre navigants, blessé deux autres, et fortement compromis l'image du constructeur.
actualisé : dans son audition, le DGA explique que les boîtes noires sont venues en France "le temps" d'un weekend, avant de repartir en Espagne. Il évoque une "modification mal conçue du FADEC" et "probablement une erreur de production".