aéronautique (BIA), et annoncé ce matin la création d'un centre de guerre aérienne (AWC pour les branchés) au 1er septembre prochain devant permettre aux aviateurs de garder leur réactivité dans un monde de plus en plus imprévisible.
Cet AWC a été présenté il y a deux mois au chef d'état-major des armées (CEMA) lors d'une visite à Mont-de-Marsan. Il reprend la vocation du CEAM historique créé en 1933, pour en faire un centre d'expertise aérienne militaire de 700 aviateurs, dont certains travaillant au profit de l'interarmées (en matière de guerre électornique notamment).
Il doit permettre de mener les études exploratoires et les expérimentations, mieux faire remonter les retours d'expérience, d'appuyer les forces opérationnelles, mais aussi d'identifier de nouvelles solutions technico-opérationnelles, comme le CEAM l'a fait avec des outils connectés à bord du Mirage 2000D puis du Rafale. Ces OCAD ont permis de compresser notablement les temps d'appui aux forces au sol, selon le général Richard Reboul, chef du CEAM.
Pour cette source, l'AWC ne produit aucune forme de concurrence avec le travail mené par ailleurs par la DGA dans la conduite des programmes.
Le général Richard Reboul, ce matin, au Bourget. L'AWC est déjà un sujet ancien, monté en puissance ces 12 derniers mois (Photo JMT)
Cet AWC aura un référent dans chaque escadron, à terme, et pourra aussi s'ouvrir aux marins du ciel qui viennent d'en faire la demande, ou d'industriels embeddés. La formation de ces référents est réalisée lors de stages comprenant 12 élèves disposant déjà d'une solide expérience préalable. Dans le premier, qui s'achève dans quelques jours, on trouve un commando du CPA10, des pilotes de chasse, du transport, un spécialiste de la défense sol-air, etc.
Cet après-midi, l'armée de l'air a aussi dévoilé un nouveau volet de son action vers la jeunesse, déjà incarnée dans un plan spécifique. Un protocole dédié a été signé avec l'éducation nationale, en présence de titulaires du brevet d'initiation aéronautique, un des tremplins disponibles pour les jeunes souhaitant progresser dans leur connaissance du ciel.
Signe que la priorité donnée par l'armée de l'air à cette thématique de la jeunesse et de l'égalité des chances, le général Denis Mercier et son successeur, le général André Lanata, étaient présents, ainsi que des représentants du monde aéronautique.
Une demi-douzaine de généraux dont l'actuel et le futur CEMAA, ainsi que des hauts fonctionnaires de l'éducation nationale et une sénatrice étaient présents cet après-midi pour renforcer la portée du BIA, avec quatre brevetés.