Ils avaient été capturés le 8 février : cinq humanitaires maliens ont été libérés par une action de vive
force du GFS Sabre, réalisée dans la nuit de mercredi à jeudi, au nord de Tombouctou. Par nature, on a peu de détails sur ce qui s'est réellement passé et la manière dont le convoi qui transportait les otages a été détecté et sans doute suivi un certain temps.
Les deux véhicules ont été interceptés par Sabre, venu vraisemblablement avec les hélicoptères du 4e RHFS. Le régiment effectue un effort apparemment herculéen pour rester sur place avec des moyens relativement nombreux, au vu de son format (1). Cela assure néanmoins, avec les avions de l'escadron de transport Poitou, une extrême mobilité et un effet de surprise évident à cette composante spéciale, qui a bien des égards, peut apparaître comme fantomatique au Sahel, pour ceux qui tenteraient de les localiser.
L'histoire ne s'est pas réglée sans coups de feu, puisque deux otages ont été blessés.
C'est (au moins) la cinquième opération d'otages à laquelle Sabre participe depuis son arrivée dans cette zone, en 2009. J'ai largement détaillé dans mon livre Commandos Français (ed. Altipresse) les quatre autres :
. la recherche des otages d'Arlit, dès le mois de septembre 2010,
. la tentative de libération de vive force de deux otages français en janvier 2011,
. la contribution à la résolution d'une prise d'otages dans une caserne nigérienne, à Agadez, en mai 2013, par un coup de fusil décisif.
. la préparation d'un assaut vertical combiné à un raid terrestre, pour libérer une famille retenue au Nigéria, au printemps 2013.
(1) il est aussi déployé en Centrafrique.