Le dernier mur est tombé. Trois femmes, toutes officiers, embarqueront à bord d'un sous-marin nucléaire
lanceur d'engins (SNLE) début 2017. C'est le ministre de la défense qui l'a annoncé en personne, ce matin. La sélection des volontaires commencera en 2014, et leur formation (éventuelle), en 2015. Il est sans doute plus facile de commencer par les officiers et d'en fixer le nombre à trois ou quatre (de quoi remplir une cabine totalement féminisée). En outre, la marine dispose déjà des spécialistes de haut niveau que requièrent les sous-marins.
A ce stade, néanmoins, il ne s'agit que d'une expérimentation.
L'armée de l'air, de son côté, va promouvoir en 2015 une femme à la tête de l'escadron de chasse 2/4 La Fayette. L'intéressée pourrait arriver dès cet été, comme second. Une femme est déjà commandant en second de l'escadron d'hélicoptères, à Solenzara.
Un lieutenant-colonel féminin commande actuellement un escadron de transport outremer à La Réunion (c'est le deuxième cas, après Djibouti). Une femme va également commander une escadre cet été, c'est l'escadre sol-air d'Avord nouvellement créée.
Enfin, au service de santé des armées, une deuxième femme commandera un hôpital cet été, en plus de celle qui officie déjà à Lyon-Desgenettes (et non Bégin), après avoir dirigé le rôle III de Kaboul.
Jean-Yves Le Drian a aussi rappelé qu'il avait confié à une femme, Caroline Gervais, la gestion du programme qui doit faire oublier les bugs de Louvois. Il a néanmoins oublié que l'inégalité est bien plus proche de lui : son cabinet compte toujours à peine un tiers de femmes.