C'est la fin du calvaire pour Didier, Edouard, Nicolas et Pierre, quatre journalistes français enlevés en Syrie
alors qu'ils y menaient des reportages sur la guerre civile que connaît ce pays. Comme c'est la tradition, c'est l'Elysée qui annonce leur libération, sans en dire plus pour l'instant. On ne sait pas comment ni où ils ont été récupérés. Depuis plusieurs mois, les spécialistes du sujet n'étaient pas particulièrement optimistes.
Depuis leur enlèvement en juin pour les deux plus anciens (Didier et Edouard), aucune forme d'espoir n'était venu rassurer leur famille, si ce n'est des traces de vies transmises au compte-gouttes. Comme c'est le cas à chaque fois, les nouvelles rares étaient parfois contradictoires. On avait successivement évoqué la dispersion des otages, ou leur détention par un groupe unique, qui retenait aussi d'autres otages occidentaux.
Le fait que la Syrie soit en pleine guerre civile, ou que la France se soit clairement porté dans le camp des anti-Bachar n'avait pas non plus simplifié la suite des évènements.
A leur arrivée à Villacoublay dans un Falcon de l'ETEC, prévue dans quelques heures, on en saura sans doute plus sur leur captivité.
Ils subiront sans doute, comme c'est le cas pour les otages français, un check-up médical, et un débriefing de la DGSE.
Didier (François), grand reporter à Europe 1 est le plus aguerri des quatre. Il avait déjà été blessé en faisant son travail de reporter : c'est, par ailleurs, un très bon connaisseur de l'armée française qu'il avait suivie, ces dernières années, en Afghanistan et au Mali. Il connaît également le Moyen-Orient, c'est pourquoi il avait, à plusieurs reprises, effectués des reportages dans cette zone, y compris, en Syrie même.
Deux autres Français restent détenus au Sahel : le décompte d'otages français n'a jamais été aussi bas depuis quatre ans.