A l'occasion de ses dix ans, la brigade des forces spéciales Terre (BFST) diffuse ce soir quelques chiffres qui permettent d'appréhender sa réalité. La première est d'abord opérationnelle (1), puisque les trois régiments (1er RPIMa, 13e RDP, 4e RHFS) et la compagnie de commandement et de transmissions (CCT) apportent
65 % des effectifs engagés en opération par le COS, qui n'est qu'un employeur de forces apportées par la BFST, le BFS (bureau des forces spéciales Air, appelé à se transformer en brigade par apport de moyens nouveaux) et la marine (2).
Le ratio monte à 90 % des effectifs engagés par la direction du renseignement militaire (DRM) en recherche humaine. Depuis l'absorption de moyens air (2 Caracal qui ne semblent pas beaucoup voler, des équipages et des maintenanciers...), le 4e RHFS concentre aussi désormais 100 % des hélicoptères étiquetés spéciaux. Comme le 3/61 Poitou concentre 100% des avions étiquetés spéciaux.
La BFST revendique aussi 62 % des opérateurs d’action spéciale et de reconnaissance spéciale du COS, 71 % de la mobilité terrestre du COS et 70 % des moyens de commandement du COS, pour armer un PC de GFS.
Chose rare, toutes les composantes du COS défileront ensemble dans un carré motorisé mis en place pour un autre anniversaire, les 20 ans du COS créé en 1992 sur les retex de la guerre du Golfe par un ministre de la défense... socialiste, Pierre Joxe.
(1) les unités de la BFST sont majoritairement engagées en Afghanistan et particulièrement en Afrique.
(2) l'état-major du COS comporterait 70 permanents, et un réservoir de 300 personnels de réserve. Il est en charge de la planification et de la conduite des opérations spéciales, mais aussi de la veille technologique, d'actions indirectes, etc. Preuve de son évolution de périmètre, la nomination d'un général pour seconder l'actuel GCOS, le général Christophe Gomart, n'est pas exclue.