Devant un public assez clairsemé, les deux chefs de Sirpa Terre et Santé ont livré ce matin quelques éléments sur l’étendue de la prise en compte des blessures morales infligées aux militaires français exposés en Afghanistan. 400 soldats auraient été diagnostiqués et pris en charge -rappelons que 700 blessés physiques ont été pris en compte sur ce théâtre-, un chiffre qui semble ridiculement bas, si on le compare avec les armées étrangères engagées en Afghanistan. Néanmoins, la détection est relativement récente, et le dispositif se maille au fur et à mesure.
Une dizaine de membres du service de santé seraient concernés, dans ce nombre : selon nos sources, principalement des personnels en charge des toilettes funéraires, ou des personnels tactiques, en charge des soins sur le terrain. Des personnels du bataillon hélicoptères ont aussi été concernés. Ses
équipages ont ramené de nombreux blessés, notamment en 2012, mais aussi de nombreux morts.
Ils ont aussi nettoyé les carlingues, ensuite, déchargé des corps.
Le PTSD touche indifféremment ceux qui subissent directement un évènement (blessure physique, image choquante) que leurs frères d’armes qui en sont témoins. La mort d’un camarade peut ainsi générer un PTSD. Théoriquement, le sas de Chypre permet de bien informer les militaires sur ce risque, voire de détecter des cas (mais pas la majorité, apparemment).
Néanmoins, même si l’effort est réel pour éviter des faits divers, en France, le dispositif n’aura pas réussi à éviter plusieurs cas de déviances. Le service de santé des armées l’assure, néanmoins : aucun rapatrié d’Afghanistan n’est laissé à l’abandon, une fois rentré en France.
Selon cette même source, des journalistes ayant travaillé en Afghanistan sont ont aussi été détectés, parmi ces cas.