Sortie du ministère vers 16 heures, une des femmes de militaires a accepté de répondre à nos questions.
Comment s'est passée la rencontre au ministère ?
C'est un peu toujours la même chose, en gros, il faut encore attendre. Et on n' a pas pu nous donner de date de fin sur le règlement de toutes les situations, car sinon, nous a-t-on dit, ce serait nous mentir. Je pense que ceux qui nous ont reçues ont aussi été pris au dépourvu, avec des femme de militaires qui connaissaient leur sujet. Cela fait quatre mois qu'on est dedans, on leur a fait comprendre qu'on avait des chiffres précis sur l'ampleur du problème. Ils ont été déstabilisés aussi par des questions qu'on leur a posées, par exemple sur les montants réels qui ont été versés.
Ce matin, je ne ne me faisais pas de soucis en entrant dans le ministère, car je savais les chiffres que nous avions avec nous. On a bien senti que l'information du ministère vers les régiments n'était pas faite correctement. Les notes d'informations sont erronées, comme on le leur a fait constater.
Qu'est-ce qui est sorti de concret ?
Une situation très difficile a pu être prise en compte immédiatement par un colonel de la DRHAT qui assistait aussi à la réunion. A travers ce cas, ceux qui nous ont reçues se sont rendus compte qu'il y avait de vrais problèmes, et que tout cela n'est pas un caprice de notre part. On leur a fait remarquer aussi qu'on aurait pu établir le contact plus tôt, ce à quoi on nous a rétorqué qu'on ne peut pas recevoir tout le temps des femmes de militaires.
De même, on a évoqué avec eux les pressions qui ont été faites sur les maris de certaines femmes. Ils nous ont bien confirmé que c'était illégal, mais qu'il fallait que les cas remontent et passent par eux. Ce qui ne règlera pas les menaces, au niveau local, on le sait bien. Encore ce matin, un cas de menaces a été relevé sur le mari d'une femme qui devait venir, et qui n'est pas venue, pour cette raison.