60 MEUR d'argent de poche. C'est ce dont disposerait une filiale d'un groupe de sécurité britannique pour faire son marché en France, si l'on en croit Arnaud Dessenne, le président d'Erys Group, qui l'a lâché à l'auditoire ce matin, au cercle Strategia de Défense & Stratégie. Or, selon la même source, le chiffre d'affaires cumulé des 9 principales sociétés françaises, réunies dans un club d'entreprises de sécurité et de services à la défense (ESSD) récemment fondé n'atteindrait, lui, que 70 MEUR.
Et les appétits ne manquent pas pour investir le marché français, dont tous les acteurs ne sont déjà pas tous possédés par des capitaux français.
Comme l'ont rappelé ce matin les rapporteurs parlementaires sur les ESSD, Christian Menard et Jean-Claude Viollet, les anglo-saxons qui se sont enrichis en Irak et en Afghanistan détiennent d'importants "trésors de guerre" qui peuvent notamment être utilisés à la croissance externe.
Selon Arnaud Dessenne, les membres du club des 9 aurait décliné, jusqu'à maintenant, toutes les offres.