Plus de deux mois après la fusillade de Gwan, le 20 janvier, un cinquième soldat est mort aujourd'hui
au Val-de-Grâce, des suites de ses blessures (1). Il s'agit du capitaine Christophe Schnetterle (45 ans), qui aura servi 26 ans dans l'armée de terre. Il laisse une épouse et deux enfants.
Il s'était engagé le 1er janvier 1986 comme élève sous-officier, avant d'être nommé sergent, le 1er juillet 1986. Le mois suivant, il rejoint l'école de l'artillerie à Draguigan, puis le 53e RA comme chef de pièce Roland, un système sol-air.
Le 1er avril 1992, il est promu maréchal des logis-chef, avant d'êter admis dans le corps des sous-officiers de carrière. Le 2 août 1993, il rejoint le 54e RA, toujours comme chef de pièce Roland.
Il réussit ensuite le concours d'officier d'active des écoles d'armes (OAEA) et est nommé aspirant, le 1er septembre 1998.
Nommé sous-lieutenant, il revient à Hyères comme chef de section. Il est nommé lieutenant le 1er août 2000.
Il rejoint la batterie Roland du 57e RA le 4 août 2003, comme officier adjoint, puis est promu capitaine un an plus tard. Le 4 mai 2006, il dirige la batterie sol-air régimentaire.
Le 1er août 2010, il est affecté au 93e RAM comme officier instruction au BOI.
Il aura été déployé à Djibouti (2000), en Guyane (2001, 2003), en RCI (2005), à la Martinique (2006) et au Liban (2009).
Il était déployé avec son OMLT en Afghanistan depuis septembre 2011. Il aura dû rentrer en France un mois après l'attaque de Gwan, qui avait blessé quatorze soldats, en tuant quatre le jour même.
Quatre artilleurs du 93e RAM sont morts en Afghanistan. La 27e BIM aura perdu 13 de ses personnels sur ce même théâtre, ce qui en fait la deuxième brigade touchée par ces pertes, derrière la 11e BP (26 morts).*
83 soldats ont perdu la vie du fait des opérations en Afghanistan. Un sous-officier est aussi mort aux EAU dans une mission de formation de sous-officiers afghans. Et un autre, au Tadjikistan.
(1) C'est le deuxième soldat français blessé en Afghanistan à mourir en France (et non le premier, comme je l'écrivais hier). Un autre soldat, marsouin du 3e RIMa, était mort en Allemagne à la même époque.