Vendredi, jour du prêche devrait constituer un thermomètre correct pour bien mesurer le niveau d'énervement suscité en Afghanistan par des corans brûlés il y a quelques jours à Bagram. On a déjà appris, ce matin, par une dépêche d'agence que l'armée allemande a dû évacuer préventivement un de ses COP, à Talokan. La Bundeswehr n'avait que 50 soldats, à côté de cette ville de 200.000 habitants, situé en RC-N.
Les soldats français n'ont pas été confrontés à de vrais problèmes, en conséquence des flammes de Bagram. Mais tous les imams de la zone TFLF ne seraient pas de grands modérés, selon des sources concordantes. C'est d'autant plus grave que dans le contexte actuel, la population qui voit les Français déserter les vallées (re-)devient particulièrement influençable. Des anciens alliés de la France pourraient être tentés, ainsi, de se gagner une nouvelle respectabilité en allant manifester.
La France a appris le combat contre les violences de ce type, au Kosovo et en RCI. Mais les équipements et les formations spécifiques sont à 6.000 km de là où on pourrait, assez vite, en avoir besoin. La meilleure parade, mais sans l'équipement MO nécessaire, est constituée par les gendarmes des POMLT, issus d'escadrons de gendarmerie mobile (EGM).
Sur le front des violences, précisons qu'un troisième EGM doit partir de Satory pour aller renforcer le dispositif à La Réunion.