L'état français est rarement volubile avec la dissuasion. Mais on a cependant appris ce matin que les derniers exemplaires des missiles nucléaires aéroportés ASMP-A ont été livrés en fin d'année. C'est le DGA qui l'a révélé, lors de sa conférence annuelle de résulats, ce matin. Le nombre exact de missiles n'a pas été révélé.
C'est la qualification de la dernière des trois installations d'hébergement de ce missile qui a rendu possible la fin de l'emploi de l'ASMP.
Les derniers ASMP, livrés la fin des années 80, sont en cours de déconditionnement.
En application de la volonté de l'exécutif, le nombre de têtes aéroportées avait été réduit d'un tiers, tout comme le nombre de porteurs (Mirage 2000NK3, Rafale F3).
Le missile ASMP-A a été déclaré bon pour le service d'abord sur Mirage 2000N, à Istres, puis sur Rafale, à Saint-Dizier. Ces deux sites sont actifs en permanence.
Via la force aéronavale nucléaire (FANu), la marine détient une capacité de mise en oeuvre de cet armement. Le PACDG avait dû voir son installation d'accueil remise à niveau pour pouvoir héberger, éventuellement, le nouveau missile.