Dans les photos qui illustrent ce post, des blessés de guerre américains se confrontent dans un challenge sportif en cours actuellement à Camp Pendleton. Plusieurs Français y participent depuis une semaine, mais aucune photo n'a été encore diffusée. (photos USMC)
Alors que les armées connaissent actuellement une inexpliquable fièvre communicationnelle sur les blessés (1), sur le front des initiatives concrètes, plusieurs éléments nouveaux sont apparus ces derniers mois, en France. Une association créée par des militaires, Ad Augusta, a vu le jour le 12 novembre 2011. Elle comptait déjà 600 membres fin 2011.
Un de ses objectifs consiste à restaurer un fort Vauban pour en faire un centre de formation pour handicapés, mais aussi de "tisser un réseau de confiance avec entreprises" afin de faciliter la reconversion.
Un site internet créé par deux anciens du 1er RPIMa, Vétérans jobs center (2), oeuvre déjà dans le même sens depuis plusieurs mois comme ce blog en a parlé à plusieurs reprises. Il a reçu notamment le soutien des Gueules Cassées.
Ad Augusta entend également "créer une dynamique puissante de travail et de réflexion autour de problématiques propres aux handicapés. Les travaux sont centrés sur les anomalies récurrentes rencontrées dans les domaines sociologiques et juridiques et sur l’amélioration des prothèses dans le domaine de la recherche."
Bref, l'objet moral de cette association me semble particulièrement digne d'intérêt et de soutien, sur une problématique encore mal cernée, quoi qu'on en dise. Il n'est pas trop tard, à deux ans de la fin de l'Afghanistan, de se saisir du sujet.
Notons enfin que le prochain numéro de RAIDS diffusera un long reportage consacré aux blessés d'Afghanistan.
(1) vraisemblemblablement liée à l'accélération du calendrier du retrait. La générosité des dons, qui profitent aux blessés, pourrait pâtir. C'est mon avis depuis longtemps, vu que les choses s'accélèrent, on pourra le vérifier assez tôt. Pour avoir tenté, pendant plusieurs années d'évoquer un peu sérieusement ce sujet, je peux en témoigner, c'était mission impossible. Cela commence, tout doucement, à changer, grâce à l'impulsion donnée par le précédent CEMAT, le général Elrick Irastorza. Pour mesurer le rayonnement de ce sujet dans l'armée américaine, voici un exemple à méditer qui démontre qu'on rend mieux service aux blessés à les montrer qu'à les planquer.
(2) ce site gratuit ne travaille pas que pour les blessés, il est destiné à la reconversion des militaires, avec un accent particulier offert aux blessés.