Un drone optionnellement piloté (OPA) d’EADS, le Surveyor 2500 a assuré des missions de surveillance du sommet de l’Otan, les 3 et 4 avril, a révélé l’industriel, ce matin. EADS explique avoir répondu à une sollicitation urgente du ministère de l’Intérieur français, en 10 jours ouvrés, « entre la requête initiale et la réalisation de la mission ». La prestation de services vaudrait « une poignée de kiloeuros » évalue Luc Boureau, directeur commercial « systèmes aériens de mission » chez EADS.
A l’origine, c’est un dirigeable qui devait assurer cette mission, présence qui ne ravissait pas plus que cela l’armée de l’Air, chargée d’assurer l’intégrité du ciel strasbourgeois.
D’où le recours à cette solution, jugée plus mobile et adaptative, même si l’avion est moins endurant que le dirigeable. Il n’y avait qu’un seul pilote à bord, un des deux dont EADS dispose pour mettre en œuvre cet appareil.
Le Surveyor 2500 est fondé sur l’avion MCR de la société dijonnaise Dynaéro. Il sert régulièrement aux essais en vol de systèmes EADS, notamment les liaisons de données et les tourelles optroniques. Mais il avait déjà effectué un vol sur les banlieues nord de Paris, le 13 juillet 2006, à la demande du ministère de l’Intérieur. « Cela servait notamment à surveiller les toits où sont stockées les objets lancées sur les policiers, gendarmes et pompiers amenés à intervenir » explique une commeciale.
20 heures de vol ont été réalisées, majoritairement de nuit, dans le ciel de Strasbourg. L’imagerie était transférée en temps réel vers une station de réception EADS, au sol, et retransmise au PC de sécurité publique, à la préfecture.
Pour la venue du Pape, en septembre dernier, c’est le drone Harfang de l’armée de l’Air (fourni par EADS) qui avait utilisé, lors de deux vols d’une dizaine d’heures chacun.