vendredi 24 avril 2009

Helidax peut rapporter gros


Alors que la formation des premiers élèves n’a pas encore commencé, les hélicoptères EC120 Colibri qui serviront bientôt à les former, à la place de la Gazelle, dégagent déjà des revenus. Pour la société exploitante, Helidax, et pour … les finances publiques. La Défense avait signé un contrat de partenariat avec l’Etat (CPE) avec la société, en avril 2008.
Trois EC120 ont déjà été livrés à Helidax, à Dax (Landes) et l’un d’eux est déjà opéré au profit des pompiers de Bordeaux (SDIS), depuis la mi-mars et jusqu’à la fin avril. Une machine est d’ores et déjà réservée par le SDIS (service départemental d’incendie et de secours, financé par le département) pendant les deux mois d’été, pour la surveillance des feux de forêts. L’EC120 n’emporte aucun capteur, et pas de treuil, mais pourrait permettre d’effectuer des vols de surveillance des massifs (qui constituent une des richesses du sud-ouest), et des coordinations de norias de bombardiers d’eau.
Le tarif n’a pas été rendu public, mais serait fixé sur « les cours du marché ». Les finances publiques et Helidax doivent se partager les recettes équitablement.
Le président d’Helidax et PDG de DCI (coactionnaire d’Helidax), Jean-Louis Rotrubin, estime que des recettes pourraient aussi être dégagées à l’occasion des grands évènements sportifs (tour de France notamment). Les armées pourraient aussi acheter des heures de vol, hors périmètre EA-ALAT.
Selon nos sources, avec l’arrivée du Tigre, l’ALAT va en effet fonctionner avec trois « vecteurs » pour les missions d’appui : le Tigre, un hélicoptère léger pour l’entraînement courant –c’est la Gazelle aujourd’hui, peut-être l’EC120 demain- et le simulateur.
Enfin, des clients étrangers pourraient être intéressés par le concept. Des clients venus du Golfe et d’Asie seraient susceptibles d’y accéder, DCI de se chargeant de fournir les instructeurs.
Helidax devra fournir entre 14.000 et 22.000 heures de vol à l’ALAT.

Notre photo : deux des trois premiers EC120 d'Helidax. La société va récupérer trois hangars de l'EA-ALAT, mais devra en rénover un (hangar nord) et paiera une soulte pour l'occupation des lieux. Mêmes les ressources générées par la maintenance seront
partagées. (crédit JM T)