L'erreur est souvent faite : ce n'est pas le BEA (bureau d'enquête et d'analyse, chargé des accidents d'aéronefs civils) mais son cousin, le BEAD Air (bureau enquêtes accidents défense Air) de Brétigny sur Orge qui va être chargé de l'enquête technique sur le crash de Dragon 2B.
Le BEAD Air est chargé, depuis sa création en 2003 d'assurer toutes les enquêtes techniques sur les quelques 1.700 aéronefs d'état, drones compris (ainsi que les aérolargages et aérocordages), dont la grande majorité est opérée par les armées. C'est à ce titre que le BEAD Air est aussi rattaché directement au ministre de la Défense, et traditionnellement commandé par un général de l'armée de l'Air (avec une bonne carrière avant, et en général, aussi, après).
Comme ses statuts l'y obligent, le BEAD Air met en ligne, sur internet, tous ses rapports. Avec évidemment quelques réserves : ils sont parfois épurés de certaines précisions compromettantes pour le secret défense. Donc certains spécifications, certains détails de modes opératoires passent à la trappe.
Et comme un directeur l'avait reconnu il y a quelques années, les aéronefs sensibles (gouvernementaux, DGSE, COS, et à vocation nucléaire) concernés par des accidents ne voient pas les rapports publiés sur internet.
Ceux qui le sont sont particulièrement éclairants sur la méthodologie du bureau, et malgré les situations tragiques qui y sont décrites, se dévorent souvent comme une enquête policière.
Le site du BEAD Air
http://www.defense.gouv.fr/defense/le_ministere/organisation_et_missions/organisation/organismes_relevant_du_ministre/bead_air/activites_d_enquetes/activites_d_enquetes