Le centre études aéronautiques de Toulouse (CEAT), expert de la DGA, s'est penché jeudi et vendredi dernier sur le Harfang accidenté récemment en Afghanistan, suite à, semble-t-il, une occlusion de pitot par gel (le pitot est situé sous le nez, devant la tourelle). L'objet était de déterminer les éventuelles réparations à effectuer. Apparemment, le remplacement des ailes qui auraient pu se déformer du fait de la sortie du domaine de vol, ne s'imposerait pas.
Reste à comprendre précisément ce qui s'est passé lors du vol afghan. L'industriel estime que tous les fonctionnalités de son drone étaient "en état de fonctionner", notamment le dégivrage. Une version qui accrédite la responsabilité humaine, développée très tôt par Le Point.
Comme nous l'avions signalé, dans la foulée, la réalité est sans doute plus complexe. D'autant que le système a reçu plusieurs modifications avant son déploiement en Afghanistan : adaptation du Tacsat dans des rélais records, intégration de sécurités liés au vol en milieu montagneux. Et, capacité en cours de développement, celle de pouvoir rallier en pilotage humain un terrain autre que celui prévu par la programmation de vol (et où, donc, le relais du système ATOL n'est pas déployé). Contrairement à une idée reçue et solidement ancrée, le Harfang ne se pilote pas, même pour l'atterrissage et au décollage (quand on casse le plus de drones), ce qui simplifie d'autant la formation.
Tous ces facteurs ne simplifient donc pas, on s'en doute, les rounds de réunions techniques qui se poursuivent à Mont-de-Marsan, sur fond de commande d'un système supplémentaire (voir nos posts précédents).