samedi 25 avril 2009

Voir Chypre... et rentrer


Les soldats engagés en première ligne en Afghanistan passeront par Chypre avant de revenir en France. Ils resteraient 72 heures sur place. C'est le Figaro Magazine qui le révèle ce matin. Selon nos sources, plusieurs autres sites ont été envisagés, mais Chypre est privilégiée, et les Britanniques y relâchent déjà.
Clairement, c'est le besoin de compartimenter ce théâtre particulièrement exigeant pour les nerfs et la métropole qui semble avoir amené le besoin d'un tel "sas de décompression". Le mot était déjà évoqué en Afghanistan par des experts du CISPAT (cellule d'intervention et de soutien psychologique de l'armée de Terre) que j'avais croisés en Kapisa, en novembre dernier.
Le passage des séjours à six mois rend d'autant plus urgente une telle transition. Les comportements déviants observés à bord d'une VAM de l' "Esterel", fin février ou début mars, semblent avoir convaincu les derniers réticents.
Mais cela soulève plus de problèmes que cela ne va peut-ête en résoudre, car tout le monde ne serait pas éligible à Chypre, selon nos sources. Seuls les éléments opérant en première ligne seraient concernés : les fantassins des deux actuels GTIA, et les OMLT. De quoi creuser encore un fossé...
Le deuxième reste à combler : pour l'instant, l'armée de l'Air n'a pas encore formellement décidé si elle rejoindra, ou non, ce processus.