Les assureurs ne remplaceront jamais un disparu. Mais bien des militaires préfèrent prévoir le pire avec des contrats multirisques, pour soulager financièrement leur famille, en cas de mort en opérations. Et parfois, n’hésitent pas, même, à en contracter plusieurs. Une tendance qui irait croissant, notamment pour les partants en Afghanistan.
L’assureur AGPM, qui couvre un certain nombre de militaires français, évoque dans la livraison d’avril de son journal trois cas d’espèce, vus, évidemment, de son point de vue d’assureur. Le plus évident, en matière des risques actuels, est le dossier de l’embuscade d’Uzbeen, le 18 août 2008 : l’AGPM assurait six des militaires tués, et 19 parmi la vingtaine de blessés. 36.240 euros ont été distribués comme « aide immédiate », le dossier Uzbeen étant estimé par l’assureur à 2.700.000 euros.
Autre contexte, avec l’accident du Cougar, au Gabon, le 17 janvier 2009, également couvert par l’AGPM pour six des occupants, dont cinq sont morts et le sixième a été blessé. L’AGPM estime le coût final à 349.120 euros, dont 25.980 euros ont déjà été distribués sous « forme d’aides immédiates ».
Plus étonnant, le 3e RPIMa avait contracté une garantie responsabilité civile de l’AGPM, pour l’organisation de sa journée portes ouvertes (JPO), le 29 juin dernier. 16 personnes avaient été blessées par des balles de FAMAS, et une infirmière « s’est blessée en portant secours aux victimes. Un dossier estimé au total, par l’assureur à 1.500.000 euros.