dimanche 19 avril 2009

Piraterie : les atouts et les besoins de la France


Avec d'évidents résultats depuis près de deux ans (si l'on intégre l'accompagnement des navires alimentaires du PAM), la France n'a pas ménagé ses efforts pour lutter contre la piraterie au large de la Somalie. Cela a évidemment un coût, instantané, et à moyen terme. On le voit sur les trois opérations de libération d'otages (Ponant, Caré d'As, Tanit), il faut à chaque fois des bateaux, de tailles diverses -de l'aviso au porte-hélicoptères...- mais aussi de la batellerie pour monter à l'assaut. Dans ce dernier domaine, le renouvellement (des Etraco) reste à faire, après l'échec du programme Ecume (cf Raids n°275), et le retard enregistré. Une compétition va être relancée.
Pour les navires eux-mêmes, la Marine planche sur la reconversion des frégates de surveillance vers des missions de sécurité maritime, donc en partie dépouillées de leur armement, comme l'avait révélé en son temps "Secret-Défense". Cela suffira-t-il, pas sûr. A plusieurs reprises, nous avons évoqué le problème constitué par la réduction de la flotte : le ministre et son CEMM n'ont pas de craintes, tous leurs subordonnés ne sont pas forcément du même avis, après la réduction du programme FREMM (frégates multi-missions).
D'où, peut-être, l'offensive de DCNS pour mettre en avant des corvettes -plus compactes- avec hangar pour le drone qui traque le pirate, et radier, pour l'Etraco qui monte à l'assaut du pirate. D'autres industriels français ont des cartes à jouer, comme le Cherbourgeois CMN (corvettes, déjà vendues aux EAU et au Brésil) et le Lorientais Raidco (patrouilleurs rapides).

Notre photo : le Mach II de Hurricane (Zodiac Marine), ici en version hors-bord, est un des problables candidats à la succession de l'Etraco (crédit Zodiac).