Ils partirent à un peu plus de 100, 32 nouveaux bérets verts ont été brevetés ce matin à Lorient (1).
Les instructeurs de l'école des fusiliers, réputés pour leur inflexibilité, peuvent être légitimement fiers du résultat atteint par ce cours, un niveau qui fera date.
La promotion moyenne sort en moyenne à une vingtaine, et ils n'étaient même que 16 en juin dernier à Collevile-Montgomery, là où leurs anciens avaient débarqué, 72 ans plus tôt.
Aucune explication ne vient éclairer cette cuve exceptionnelle, en tout cas, pas un abaissement des critères des instructeurs. A l'état-major d'Alfusco, on se contente de parler de cohésion et de force morale des jeunes, deux des ressorts bien connus des bérets verts.
Ce surcroît de personnel arrive au moment idoine, pour succéder à une génération bien occupée depuis le début de la guerre au terrorisme en 2001, mais aussi pour commencer à gonfler les effectifs des unités de commandos, actuellement déployés de Fort-de-France (Martinique) à Erbil (Irak).
La marine aligne sept commandos pour un total de 750 marins : Jaubert et Trépel, spécialistes du CTLO, Hubert, lui aussi adepte du CTLO et de l'action sous-marine, De Penfentenyo (renseignement) et De Montfort (neutralisation à distance), unis au sein des ESNO, ainsi que Kieffer (appui spécialisé des autres commandos, en cyonotechnie, drones, guerre électronique, commandement...).
Le plus volumineux est le commando Ponchardier, qui assure la mise en oeuvre des vecteurs terrestres et maritimes, et le soutien 3D.
Leur base humaine, les fusiliers marins, continuent eux aussi à recruter au-delà de la moyenne, afin de renforcer la protection des bases de la marine. Cet effort de recrutement devrait durer jusqu'en 2018, au moins.
(1) 30 fusiliers marins, un plongeur-démineur, un volontaire aspirant.
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Les 32 brevetés commandos défilent avec leurs instructeurs, avec la célèbre veste camouflée britanniques, qui rappelle d'où viennent les commandos marine français, formés en Grande-Bretagne de 1942 à 1944. Les marins n'ont pas encore été formellement brevetés : tête nue, ils reçoivent leur béret vert de leur parrain. Photo KLT/Marine nationale