Grâce à mon excellent et méticuleux camarade Philippe Chapleau, on sait désormais que le
Pentagone a approuvé (hier) le principe -il n'y pas encore de contrat en bonne et due forme- de la vente à la France de deux C-130J Hercules et de deux KC-130J. Outre ces appareils, on trouve aussi les équipements associés : des moteurs AE2100 -qu'aucun prestataire ne sait maintenir en France pour l'instant- ainsi que des postes radios, des crypteurs, et un système de guerre électronique ultramoderne comprenant un détecteur d'alerte radar, un détecteur d'approche missiles et des lance-leurres. Facture totale : 650 MEUR.
On sait que la DGA avait pris son temps pour envoyer la question aux Américains, fâchant ainsi les aviateurs, pressés de combler au plus vite le vide capacitaire actuel.
La réponse arrive désormais, il reste un peu de travail pour arriver à des capacités pour Barkhane, Chammal, et les autres théâtres qui ne manqueront pas de se créer d'ici là ailleurs, ou tout juste à côté (Libye, Liban). Le besoin de capacités d'aérotransport tactique est rappelé tous les jours à Barkhane, où la Défense en est réduite à louer... ou à abandonner l'idée d'opérations aéroportées (les hélicoptères ne sont pas plus disponibles que les ATA...). L'armée de l'air a opportunément réalisé une mission avec ravitaillement en vol, fin octobre, et cette première devrait faire des petits... grâce à les gentillesse de l'US Air Force qui fournit les tuyaux et le carburant aux Caracal.
Ce blog avait révélé que le budget 2016 n'avait réservé que 330 MEUR pour l'achat de quatre appareils. Le DGA n'avait pas manqué de le rappeler non plus aux élus, expliquant qu'en cas de dépassement de l'enveloppe prévue, il attendait les consignes de JYLD pour savoir quel(s) autre(s) programmes sacrifier.
On peut déjà livrer quelques pistes, comme le moindre entretien de Transall, fort coûteux, qui seront retirés du service d'ici la livraison des Super Hercules.
Leur date d'arrivée n'est pas encore non connue, mais les Etats-Unis feront comme pour le Reaper, grâce au procédé des FMS, avec prélèvement sur chaîne.
Il faudra aussi former les équipages et mécaniciens sol : bref, ce n'est pas pour tout de suite...