Un groupe aéronaval consomme en moyenne 2500 marins, mais ici, beaucoup plus : 1950 à bord du
porte-avions lui-même, dont environ 600 pour le groupe aérien embarqué. A quoi il faut ajouter un bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR), la Marne, et ses 160 marins, une frégate de défense aérienne, le Chevalier Paul et 193 marins, mais aussi la frégate La Motte Piquet (240 marins), le Cassard (250), un SNA (appelons-le... X), et 70 marins. Rien que ces volumes nous font déjà arriver au total de 2863 marins, c'est sans compter les renforts de fusiliers et de commandos, qui gonflent encore le chiffre. Ce chiffre va encore être évalué à la hausse avec l'intégration furtive des deux FREMM -Aquitaine et Provence- qui présente l'avantage d'avoir une équipage optimisé de 120 marins.
Voila pour les marins en mer, une capacité, qui, comme le rappelait finement le CEMM aux parlementaires il y a quelques semaines, ne coûtent pas cher en termes de surcoût, puis que c'est le budget activité de la marine qui finance le plus gros.
Rajoutons à cela le matelas de 700 hommes qui étaient jusque là annoncé par l'EMA comme le Chammal basique. Mais lui aussi semble calculé un peu vite. Dans cette enveloppe, il faut compter la centaine d'instructeurs (conventionnels), en Irak, les 350 militaires (essentiellement aviateurs) de la base jordanienne soit 450. Dans les 250 restants il faudrait donc faire entrer les multiples officiers de liaison -dont un général français au CENTCOM-, le détachement chasse Rafale des EAU, le détachement ATL-2 -20 marins tout compris-, le détachement tanker des FAS, bref, cela semble assez peu.
Cela, évidemment, sans même compter les forces spéciales, dont le volume a allègrement dépassé la centaine.
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