Il avait commencé dans l'armée de l'air comme agent de télécommunications, il y a quatorze ans.
En 2007, passé entretemps caporal-chef, il avait intégré le CPA10 d'Orléans. Il avait cette année été promu sous-officier, traduisant l'incroyable richesse de cette opérateur, qui avait reçu deux croix de la valeur militaire. L'une d'elles est la conséquence de sa participation à l'investigation d'une maison dans laquelle des miliciens ivoiriens retenaient des otages, le 5 avril 2011, en Côte d'Ivoire.
La deuxième citation de CVM lui est attribuée pour sa participation à une autre libération d'otages, en juillet 2014, au Sahel. Dans la nuit du 21 au 22 juillet, il participe aussi à une capture d'un chef terroriste, ce qui lui vaut une médaille de la défense nationale.
Entretemps, il a aussi été félicité pour sa participation à l'accueil d'un afflux massif de blessés graves en 2012 (1), lors d'un premier mandat au sein de la TF Sabre.
Il avait en outre été déployé à Djibouti à trois reprises, ainsi qu'en Afghanistan, en 2008-2009.
Sa mémoire a été honorée cette semaine à Djibouti, où s'achève le stage Belouga, qui prépare les futurs opérateurs du CPA10, unité qui aligne également un groupe action au sein du GFS des forces françaises à Djibouti.
Le sergent-chef Guarato est le treizième français à mourrir au Sahel depuis janvier 2013. Le COS a payé un très lourd tribut, rapporté à ses effectifs, puisque 5 de ces 13 morts sont issus de ses rangs (deux du 4e RHFS, deux du CPA10, un du 1er RPIMa). Depuis sa recréation et son intégration au COS, le CPA10 a perdu trois hommes en opérations, tous chuteurs opérationnels, dont le caporal-chef Sébastien Planelles, tué en Afghanistan en 2006 par un IED, et l'adjudant Thomas Dupuy, tué en novembre 2014 au Sahel lors de combats avec les insurgés.
(1) le texte du ministère ne livre pas plus de détails, mais il pourrait s'agir d'un afflux lié à un saut qui a mal tourné, au Burkina-Faso.
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