Après des débuts modérés en Syrie (cinq frappes en deux mois et demi), la France met le turbo pour
cibler des cadres d'EI, armée terroriste qui a revendiqué les attentats de vendredi, dès samedi. L'enquête express semble d'ailleurs dessiner une équipe conforme à la revendication.
L'objectif français, déjà celui des Américains, c'est donc d'explicitement cibler les centres de commandement (ce qu'on appelle génériquement les C2) pour désorganiser EI. Dans ce domaine, on n'aura sans doute pas toute de suite une bonne évaluation des effets réels des frappes d'hier.
Difficulté, les leaders d'EI ne sont pas bêtes au point de rester statiques : cette traque risque donc d'être complexe, et de mobiliser encore plus le renseignement, et donc, nécessiter des échanges.
Dans ce domaine, les conversations du weekend entre responsables politiques français (Hollande/Le Drian) et américains (Obama/Carter)
L'autre source évidente, c'est de taper EI au portefeuille : l'armée terroriste s'est constituée aussi parce qu'elle paie très bien, une des façons de l'éroder, c'est aussi de lui enlever des moyens de subsistance. Cette armée existe par les ressources générées par la vente illégale d'hydrocarbures, mais aussi les impôts levés dans les territoires contrôlés. Une armée qui aura déjà perdu ses mercenaires sera déjà plus facile à neutraliser.