Si l'arrivée du Charles-de-Gaulle a multiplié par trois le nombre de chasseurs dans la sous-région, la
cadence des bombardements n'a pas suivi la même tendance. Les commentateurs qui s'emballaient martialement et un peu vite sur un triplement des frappes en sont pour leurs frais : la première mission des aéronefs du Charles-de-Gaulle n'a concerné que deux patrouilles de deux Rafale Marine (soit quatre avions, sur les 26 du bord), aujourd'hui. Soit l'activité normale de la base française en Jordanie, dont la partie chasse ne consomme qu'une centaine d'aviateurs.
L'EMA insiste sur les frappes effectuées par ces avions. Une à Ramadi qui a mis "hors de combat un groupe de terroristes", tandis que l'autre a ciblé une position d'artillerie à Mossoul, "en train de tirer sur l'armée irakienne" (?). Ces missions ont duré sept heures, la moyenne haute, même pour des Rafale Marine embarqués. Il s'agit de frappes réactives, suite à une demande du sol (ce qui est bien plus compliqué en Syrie). On est cependant loin des dernières annonces gouvernementales, qui évoquaient une intensification des frappes contre la Syrie : ces frappes doivent être alimentées par du renseignement de ciblage, qui ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval.
Le GAe comporte 26 chasseurs, 2 avions-radars, trois hélicoptères de la marine, et deux de sauvetage de combat de l'armée de l'air. A terre, l'armée de l'air aligne 12 chasseurs. Plus de 100 tonnes de bombes ont été larguées par ces appareils depuis le début de l'année en Irak et en Syrie. Une soixantaine de bombes -soit une vingtaine de tonnes- ont été larguées dans les heures qui ont suivi les attentats de vendredi, sur la Syrie, sur des objectifs identifiés préalablement par le renseignement français. Des frappes sont également intervenues en Irak. Dans l'anonymat le plus total.
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