Alors que les GAT sont très mobiles et furtifs, l’armée de l’air s’adapte et tire parti des capacités de
ravitaillement en vol de ses Caracal de l’escadron 1/67 Pyrénées déployé à N’Djamena. Avec l’aide américaine, elle vient de réaliser la première mission avec ravitaillement en vol sur le théâtre sahélien (elle l'avait déjà fait en Europe et à Djibouti), fin octobre. Deux appareils ont ravitaillé deux fois sur un Hercules ravitailleur… le même pour lequel la DGA n’a toujours pas passé commande (un message ?). Des délai qui commencent à fâcher.
A ce stade, on ne sait pas pour où sont partis les Caracos (l'EMA a oublié de le préciser dans son texte) : Madama, pour appuyer une opération, plus au nord encore ?
Sur les 17 hélicos de Barkhane, les Caracal sont parmi les plus disponibles, et… les seuls qui peuvent être ravitaillés.
Certes, traditionnellement, l’armée de terre procède avec des réservoirs de convoyage, mais qui obèrent la charge utile. L’alternative, ce sont des couilles, larguées par avions de transport, ou déposées par d’autres moyens : le ravitaillement se fait au sol, en espérant que les bad guys n’en profitent pas pour venir faire quelques misères à ces engins.
Dans l’armée de l’air, les couilles volent : on appelle cela un tanker, un procédé que les Américains utilisent depuis le Viet-Nam, et semble-t-il assez régulièrement depuis.
Avec une telle capacité intégrée, l’armée de l’air pourrait à loisir déplacer son plot de Caracal comme l'illustre cette démonstration opportune.
Le tanker permet de traverser la BSS : un Caracal peut voler plus d’une dizaine d’heures.
On visualise immédiatement l’avantage, pour les planificateurs du CPCO, ou ceux de Barkhane (commandés par un hélicoptériste). Fini les plots statiques, bonjour les plots mobiles : c’est cela aussi la foudroyance.
Evidemment, ce rêve nécessite néanmoins des couilles volantes, donc un bon de commande, car les 330 MEUR destinés à payer les Hercules (dont deux ravitailleurs) sont déjà provisionnés dans le budget 2016. Car l’idée, c’est bien de les dépenser (non ?)