Depuis ce matin, un détachement C-135 des forces aériennes stratégiques (FAS) est à l'oeuvre à
Niamey. Cette capacité double donc de facto la capacité en tankers dans cette zone, avec l'autre appareil de N'Djamena, mis en oeuvre par le GRV Bretagne, escadron basé à Istres.
Cet accueil de détachement a été rendu possible par le travail des sapeurs du 25e RGA pour la partie aéroportuaire, et le 19e RG pour l'infrastructure.
A terme, trois plots pouvant accueillir un tanker ou un Atlas seront disponibles.
La proximité du théâtre malien, et demain, d'un éventuel théâtre libyen est un atout évident. Perdant moins de temps sur le transit, les tankers sont à la fois plus réactifs et peuvent livrer plus de kérosène aux chasseurs.
Le premier poser d'un C-135 remontait au 11 février 2014. Un autre avion avait fait un aller retour depuis N'Djamena le 1er janvier 2015.
Ce deuxième appareil de Barkhane avait été d'abord basé à Bamako, puis Libreville, avant de rentrer en France, du fait de la disponibilité désastreuse de la flotte.
Mais seuls les ignares ne le savent pas, un chasseur n'est rien sans son tanker : l'unique tanker de N'Djamena, qui pouvait aussi avoir des hoquets dans sa disponibilité, ne suffisait pas à assurer l'activité des chasseurs de Bakrhane, qui peuvent aussi aller opérer au besoin en Centrafrique, quand ce n'est pas ailleurs, et les occasions de voler ne manquent pas.
La base de Niamey héberge déjà deux Reaper (trois d'ici la fin mars) et deux Harfang, trois Mirage 2000D et deux Transall. C'est aussi la base de soutien du fuseau ouest de Barkhane.
Au nord du pays, la base avancée temporaire de Madama accueille 200 militaires, essentiellement des paras du 3e RPIMa, en passe d'être relevés par le 2e REP.
Jusque là plutôt calme au plan interne, le Niger a connu une série de violences, après la publication de caricatures dans Charlie Hebdo. Plusieurs dizaines de lieux de cultes chrétiens et commerces ont été saccagés et/ou incendiés dans le pays, notamment à Niamey et Zinder.