L'ancien du 1er RPIMa évoqué ce matin ailleurs sur le net ne combat pas en Syrie, affirme-t-on à
Paris : s'il a bien travaillé pour une société de services dans un pays arabe de la péninsule arabique (1), il ne travaille plus pour l'une ni dans l'autre, et serait actuellement en France. Une fuite mal intentionnée, peut-être, est à l'origine de cette confusion : depuis des mois, les djihadistes français alimentent parfois des cortèges de fausses informations.
Ces anciens militaires de l'armée française combattant dans la zone syrienne ne sont pas une demi-douzaine, mais neuf pour ce que les services spécialisés et compétents ont recensé. La DPSD (2), par nature la mieux placée, réalise une travail de fond sur ce sujet, et ce, depuis des années, avec de vrai résultats, comme ce blog l'a déjà signalé à plusieurs reprises. Mais on le sait, le meilleur capteur, c'est l'homme, et il n'est pas parfois besoin d'avoir suivi le stage de contre-ingérence pour détecter des comportements suspects, et les faire remonter.
Une partie de ces neuf hommes eux ne sont pas français, même s'ils ont bien combattu dans les rangs de l'armée française.
Par delà ce qu'ils ont pu y apprendre dans la manière de combattre -ce qui n'est peut-être pas forcément inquiétant dans tous les cas- c'est par contre ce qu'ils ont pu y apprendre sur l'armée française qui est bien plus préoccupant. Les djihadistes, et l'un d'eux, Mohamed Merah, ayant clairement ciblé des militaires. Depuis l'Afghanistan, Al Qaeda appelle à frapper l'armée française.
Comme pour démontrer qu'elles préfèrent anticiper plutôt que subir, les armées ont nettement relevé le niveau de leur propre protection contre le terrorisme (les enceintes sont des cibles) : même l'Ecole militaire a désormais droit à ses propres soldats en armes à l'entrée.
La même précaution a été prise, depuis des années pour certains sites outremer sensibles, et depuis quelques mois sur les derniers qui n'avaient pas encore été sécurisés.
(1) peut-être bien fréquenté par un des frères Kouachi.
(2) il est vrai qu'après avoir abandonné la surveillance des journalistes, il restait désormais du temps libre.