Le ministre de la défense lui-même a été étonné par la prouesse : finalement, le GMP a réussi à loger
tout son monde en évitant les tentes, en Ile-de-France. Avantage, il a pu s'épargner aussi la main d'oeuvre nécessaire pour monter les "guitounes".
La prouesse a été rendu possible par un recensement fin des logements disponibles, y compris au niveau des opérateurs de transports (RATP, SNCF, ....) mais finalement, ce sont 7.000 places en secteur militaire qui ont été identifiées, et progressivement occupées.
En fait, deux sites fermés à Brétigny et Taverny ont été rouverts, permettant de loger des militaires dans du dur. Du précaire a aussi été mis en place, mais le général Charpentier assure avoir évité les tentes, et ce, dans tous les cas.
L'adjoint soutien interarmées recense les élements primorodiaux qu'il avait définis : chaque Vigipiratien doit avoir un toit, un lit, une température minimale de 15° la nuit, une douche et un repas chaud par jour.
D'un site à l'autre, les réalités ne sont pas les mêmes. A Villacoublay (bien connue pour ses soucis de chauffage), des douches de campagne ont été ajoutées afin de pouvoir accueillir le surcroît de population.
A Saint-Germain en Laye, le gymnase et la salle de réception du général sont désormais des dortoirs.
Les enceintes militaires ont été préférées aux sites civils parce qu'ils évitent d'immboliser du personnel à la garde.
Selon le chef du groupement de soutien de la BDD de Versailles, 30% de ses personnels militaires sont désormais affectés au soutien direct de Vigipirate.
Au total et toutes unités de soutien confondues, 600 soutenants seraient mobilisés au profit de Vigipirate en Ile-de-France. Un chiffre qui n'est pas intégré au total de Vigipirate, soit 6.100 prévus au plus tard demain soir.
Pour l'heure, l'opération consomme 18 ensemble de douches de campagne, 60 WC chimiques, 400 bus venus de la province avec les militaires et restés en Ile-de-France, ainsi que 800 véhicules tactiques (GBC180, TRM2000, P4 essentiellement).
Des lits pour ceux qui dorment dans les lieux de culte et les écoles, ou pour ceux qui n'auraient pas de lits, dans les bases militaires. (Photo JMT)