samedi 25 mai 2013

Des avions à hélices qui intéressent l'armée de l'air

Pilatus avait sorti le tapis bleu pour monter dans l'avion rouge : le PC-21, la rolls des trainers à hélice. (Photo Jean-Marc Tanguy)



Le ministre de la défense a fait une halte en début d'après-midi sur le stand Pilatus, dans la zone des
chalets du meeting des 60 ans de la PAF. La société suisse était présente comme d'autres avionneurs (Dassault Aviation) sur l'évènement, pour célébrer l'anniversaire, mais aussi rencontrer ses clients.

Pilatus est en effet déjà un fournisseur de la Défense, qui détient des PC-6 utilisés par l'ALAT, et au moins un PC-7.
L'étape d'après, c'est bien sûr l'achat de PC-21, des biplaces d'entraînement dont l'environnement avionique est très proche des avions modernes. Ce qui ne gâte rien, ces avions peuvent être armés, contrairement à ce qui était le cas avec les Tucano (inarmables en l'état) puis les Epsilon. Les PC-21 sont une solution pour succéder à l'Alpha Jet, même si d'autres poussent d'autres pions.
Pilatus est aussi fabricant d'avions de missions de surveillance, or le LBDSN évoque précisément des avions de ce type. Des PC-12 ont été utilisés par les Etats-Unis pour fournir du renseignement à la France, au Mali.
Selon des sources convergentes, tant le PC-21 que les avions de surveillance ont été évoqués pendant l'entrevue que le ministre et le CEMAA ont eu aujourd'hui avec des responsables de la firme suisse. Mais Jean-Yves Le Drian, qui n'a pas nié la rencontre -tenue en public- n'a pas souhaité en détailler le contenu. un prix de gros arrangerait bien les finances publiques. Tout comme un achat de Rafale par la Suisse -désormais à priori dans le passé- aurait pu être partiellement compensé par un achat de Pilatus. Rien n'est donc simple, de prime abord.