Deux semaines après le début des frappes en Libye, voici quelques nouveaux éléments sur l'activité des navigants français de l'aéronavale et de l'armée de l'air. Les pilotes de la marine volent, en moyenne, tous les 1,6 jours, selon la propre statistique présentée à la presse, sur le PACDG. C'est une cadence assez soutenue -d'autant plus qu'il s'agit d'une moyenne- pour des navigants qui n'ont eu qu'un mois pour régénérer leur potentiel -et leur mécanique- après Agapanthe 2010.
Une partie des navigants de l'armée de l'air sortaient, eux, d'un entraînement Serpentex, de préparation à l'Afghanistan. La cadence est à peu la même que chez les "aéros", avec une différence : les aviateurs disposent d'une ressource humaine plus étendue que celle de la marine, ce qui leur donnera, inévitablement, une meillleure capacité à durer. Pas trop quand même : les 2000D, comme les Rafale doivent assurer leurs engagements permanents en opex. Les Rafale doivent notamment arriver à Kandahar cet été, et doubler leur présence aux EAU.
En cette période d'anathèmes, il n'est pas inutile de le rappeler, factuellement, qu'en permanence, l'armée de l'air déploie en opex 25 chasseurs, soit l'équivalent d'un très gros groupe aérien embarqué. Si on rajoute la grosse quinzaine de chasseurs engagés quotidiennement dans Harmattan et autant placés en astreinte pour des renforcements ou des missions Scalp-EG, on mesure l'effort actuel des aviateurs.