Au vu des chiffres dévoilés ce matin pour l'EMA sans mise en perspective dans le temps, l'opération aérienne Harmattan a nettement réduit son activité, sur un plan quantitatif, dans les sept jours qui viennent de s'écouler.
Si l'on en croit les chiffres diffusés ce matin, et en les mettant en rapport avec ceux diffusés jeudi dernier, on observe un recul quasi généralisé du total du nombre de sorties réalisées par l'aviation française.
Un recul de 6% au niveau total, mais de 29% sur les sorties de ravitaillement, de 20% sur les sorties d'attaque, et de 8 et 7% respectivement sur les sorties de défense aérienne et de contrôle aérien. Seule la reconnaissance progresse, et même, explose littéralement (+118%).
Ce chiffre peut, à lui seul, expliquer une partie du recul (1) des sorties d'attaques, avec une vase communiquant pour les Rafale : quand ils portent Recon-NG, ils n'ont pas de bombes.
Par contre, ce recours massifs à la reconnaissance peut contribuer à affiner la qualité du ciblage et du bombardement sur boucle courte.
En cumulant le nombre de sorties de chasseurs pour les frappes avec ceux qui effectuent des missions de reconnaissance, d'une semaine à l'autre, on observe que le volume global de sorties des chasseurs reste constant. C'est bien le recul des sorties de ravitaillement en vol qui explique le recul total.
Il n'en demeure pas moins qu'un tel recul, qui demande à être observé sur la suite de la campagne, peut sembler troublant, au moment où la France, avec la Grande-Bretagne, demande aux autres pays d'en faire beacoup plus.
Comme ce blog n'a pas cessé de le noter, depuis le 19 mars, les ailes françaises auront continuellement assuré la deuxième contributrion de la coalition. On constate même que dimanche, no-fly-day du PACDG, les aviateurs ont même réussi à maintenir le nombre de sorties réalisées quotidiennement par l'aviation française.
(1) un no-fly day du PACDG dans la semaine écoulée peut avoir contribué à brouiller les chiffres.