Avec 27% de sorties en moins comparée à la veille, l'activité d'attaque au sol de l'OTAN en Libye, samedi, est en chute libre. Même si ce chiffre demande à être affermi par l'activité des jours à venir, et de ce dimanche.
Alors qu'aucun problème météo n'a été évoqué, l'OTAN affirme n'avoir effectué que 42 sorties d'attaque hier, c'est-à-dire rien de moins que le plus bas niveau d'activité depuis qu'elle a pris les choses en main, au début du mois. Et de très loin : le dernier chiffre plancher se situait à 54 sorties, le 7 avril, et la moyenne s'élève à 67 sorties de chasse offensive par jour.
Ce chiffre représente même seulement 53% du niveau quotidien maximum de sorties d'attaques depuis le 1er avril (79 sorties, le 11 avril avril). Pas besoin d'expliquer que les commentateurs, aux Etats-Unis vont se jeter sur ces chiffres pour réexpliquer que l'OTAN, sans les Etats-Unis, n'est qu'un marteau de papier, ou, comme je l'ai appelé l'autre jour, un géant aux ailes d'argile.
On ignore le nombre de sorties d'attaques effectuées par la France, premier contributeur en chasse offensive, avec jusqu'à 18 sorties/jour dans ce domaine.
Sans doute pour compenser ces chiffres peu engageants pour la suite du conflit, l'OTAN revendique cinq lignes d'objectifs détruits samedi à Tripoli, Zintan, Syrte et Misratah.