Pour la troisième fois en moins d'une semaine, les hélicoptères de l'armée de terre française ont ouvert le feu dans le ciel d'Abidjan, cet après-midi. Les opérations ne sont toujours pas terminées, à cette heure (20 h), après au moins deux ravitaillements en munitions et en carburant.
On n'a pas de détails sur l'activité de ces appareils, mais ils pourraient, de fait, avoir été engagés en appui, comme lundi dernier, des hélicoptères de l'ONUCI pour frapper les armes lourdes qui permettent aux forces de Laurent Gbagbo de souffler le chaud et le froid dans Abidjan. C'est la résidence de l'ex-président ivoirien qui semble avoir concentré l'essentiel du feu onuso-français.
Le volume engagé pourrait être assez proche ou légèrement supérieur, de ce qui avait été engagé lundi, à savoir cinq hélicoptères. Une Gazelle Hot porte quatre missiles : deux ravitaillements de deux hélicoptères de ce type pourraient ainsi laisser accroire que 16 à 24 HOT ont pu être tirés.
Depuis le début des opérations à Abidjan, une trentaine de missiles HOT et 1.500 coups de 20 mm, sans compter quelques bandes de 12,7 mm, avaient été consommées par les hélicoptères français. Malgré la recrudescence de la violence, aucun soldat ou civil français n'aurait été blessé, depuis vendredi.