A une époque où il est toujours mieux de faire le contraire de ce que l'on dit (1), la France, elle, a au moins tenu parole, en effectuant, ces sept derniers jours, beaucoup plus de sorties que la semaine glissante précédente, et encore plus que celle d'avant. Pour dire les choses plus clairement encore, le nombre total de sorties effectuées au-dessus de la Libye a augmenté de 20% en sept jours, soit une moyenne de 36 sorties/jour.
La progression est particulièrement marquée pour les sorties d'attaques (+40%), à 135 sorties, soit 19 par jour. Un niveau soutenu, si l'on considère que le nombre d'avions n'a pas singulièrement augmenté, et que le niveau des sorties de reconnaissance -dont une partie effectuées par les Rafale, détournés donc des missions d'assaut- a légèrement augmenté (+8%).
Les avions de détection et de contrôle augmentent leur activité de 50%, tandis que les "nounous" et les tankers sont à la fête, avec une progression de 33%.
Il est difficile d'analyser ses chiffres plus finement, faute de bilans quotidiens, et de détails disponibles. Aucun no-fly day du PACDG n'est venu, cependant, grever le bilan : son potentiel est estimé à une quinzaine de sorties par jour.
(1) on pourra noter le décalage flagrant entre la réthorique guerrière de bien de pays de l'Alliance et le nombre très limité de moyens utiles (donc d'attaque de précision) apportés en renfort ces derniers jours. En ce sens, les généraux de l'Alliance peuvent légitimement affirmer qu'ils font au mieux... avec ce qu'on leur donne.