Engagé depuis le 19 mars dans un communiqué de presse quotidien sur l'opération Harmattan (1), l'EMA réduit la vapeur pour ne plus diffuser, dorénavant, qu'un communiqué hebdomadaire. Aucune raison n'est invoquée, même si on comprend que c'est vraisemblablement le caractère répétitif du contenu qui est en cause. Certains pourraient arguer que cette répétition consolide la vision d'un enlisement, donc, en espaçant la communication, c'est autant d'arguments en moins (2).
Sans doute pour préparer les esprits journalistiques, qui n'étaient pas encore au courant, l'EMA a diffusé, hier matin, un simple décompte des missions de la semaine écoulée.
Un artifice qui évite, si l'on peut dire, d'évoquer aussi la consommation de munitions, et par la-même, ceux qui les tirent.
(1) Entretemps, le même EMA a embrayé sur la Côte d'Ivoire, avec, pour l'instant, un communiqué quotidien.
(2) il faut aussi évoquer les effectifs rachitiques de l'EMACOM (12 personnels, avec seulement deux renforts Air depuis le début d'Harmattan) qui ne sont donc pas taillés pour gérer la vague médiatique qui a déferlé avec le Libye, suivie d'une deuxième avec la RCI. Comme je l'ai déjà écrit ici en me faisant déjà peu d'amis, un électrochoc dans l'organisation de la communication de défense ne serait pas forcément inutile, précisément pour renforcer durablement en effectifs la communication opérationnelle. Chose qui n'arrivera, de fait, qu'en n'attendant pas que le Balardgone se fasse pour penser d'autres solutions aux multiples problèmes à gérer.
Exemple parmi d'autres, et comme je l'avais aussi écrit ici, le CEMAT lui-même s'était ému l'an dernier qu'il soit difficile à l'armée de terre de trouver annuellement 25 offcom pour armer les plots opex.