C'est un petit scoop qu'a lâché ce matin le général Jacques Mignaux, DGGN, en révélant que l'ambassade de France à Abidjan avait été victime d'une "invasion", lors des récents évènements dans la capitale économique ivoirienne. Le DGGN, qui parlait au cercle Stratégia de Défense et Stratégie est resté évidememnt avare de détails mais il a néanmoins rappelé la transcription d'un message radio qui lui était parvenue, pour illustrer le sang-froid et le professionnalisme de ses hommes. "Tir de Kalachnikov dans l'ambassade, auteurs neutralisés" a-t-il sobrement raconté, avant de rappeler qu'à l'époque, 160 gendarmes opéraient en Côte d'Ivoire (1).
"Ils ont essuyé des tirs, et on aurait pu avoir des morts" a commenté le DGGN. "Trois d'entre eux ont été blessés", a complété le général Denis Favier, dont au moins un du GIGN.
Sept impacts de balles ont ainsi, notamment, été retrouvés dans un des véhicules occupés par des gendarmes. Dont un dans l'appuie-tête.
Comme les militaires de l'armée de terre, les gendarmes mobiles auront donc assuré un mandat de sept mois, puisqu'on était "dans l'impossibilité de les relever" a dit le DGGN. Ce qui vient d'être fait, la semaine dernière.
Avec un sourire en coin, le patron des gendarmes a rappelé que c'était avec des VBRG de 40 ans d'âge -un bon cru donc- que les mobiles étaient allés chercher des ressortissants isolés dans Abidjan. Le renouvellement de ces véhicules a été plusieurs fois repoussé aux calendes grecques, faute de budget (2).
(1) y compris du GIGN, comme ce blog l'avait rappelé.
(2) ce qui est le cas aussi et notamment pour des hélicoptères EC135, dont 25 exemplaires auraient dû être commandés.