Un infirmier, l'ICS Thibault Miloche (126e RI) a payé de sa vie son engagement médical (1). Il rejoint un autre infirmier, le PM Frédéric Paré, des commandos marine, l'ICN Mathieu Toinette (402e RA) et l'auxsan du 2e REP, le CCH Rodolphe Penon, mort à Uzbeen, sur la liste des personnels médicaux tués en opérations, en Afghanistan.
Ces mêmes équipes, qui soignent en première ligne, ont aussi eu leur lot de blessés. Un médecin, engagé avec les OMLT, a été victime d'une attaque à l'IED, l'an dernier. Il vient d'être décoré de la légion d'honneur, par François Fillon, il y a quelques jours. En octobre, c'est un infirmière du 13e BCA qui avait reçu du CEMAT la croix de la valeur militaire pour son engagement au combat. C'est particulièrement rare pour les équipes médicales, et encore moins pour une femme.
L'engagement de ces équipes est manifeste : le service de santé des armées a lancé lui aussi son adaptation réactive au profit des soldats depuis plus de trois ans, comme la trousse individuelle du combattant (TIC), le lot de chirurgie vitale (2), et toute une série de petits matériels.
Le SSA a aussi fait sa révolution de la mise en condition avant projection, avec un tunnel de formations spécialisées. Les personnels partant en Afghanistan sont désormais plus aguerris physiquement et médicalement. Les savoir-faire des formations MEDICHOS sont même, dans un standard adapté, transmises aux équipes de l'ANA, comme l'équipe "san" d'une OMLT vient de le réaliser, en Afghanistan même. Le mentoring allant même jusqu'aux salles d'opérations afghanes.
L'Afghanistan a profondément va évoluer le Service. Une dimension manifestement sous-constatée par les magistrats de la cour des Comptes.
(1) son propre frère est médecin militaire et devait être engagé en Afghanistan.
(2) issu de retex notamment afghans, mais qui s'adapte naturellement à tous les terrains.