L'Elysée vient de diffuser ce soir (22h38) un communiqué faisant état des félicitations adressées par le président Sarkozy au président ivoirien reconnu comme légitime par l'ONU, Alassane Ouatarra. La victoire de ce dernier reste fortement contestée par le pouvoir en place de Laurent Gbagbo. (1)
La France n'aligne plus en RCI qu'un bataillon (BATLIC) en soutien de l'ONU, soit 800 militaires environ, 20% de ce qu'elle avait engagé au plus fort de la crise ivoirienne, en 2004-2005 (2). Même s'ils ont été drastiquement réduits, des moyens aéromobiles conséquents restent présents à terre et en mer.
Car depuis 20 ans, la marine déploie également un ou plusieurs bâtiments dans le golfe de Guinée : c'est ce qu'on appelle l'opération Corymbe. Ce dispositif permanent a servi à plusieurs reprises à évacuer des ressortissants d'Afrique occidentale (mais aussi à intercepter des narcotrafiquants).
Selon les évaluations, entre 10 et 14.000 ressortissants français, dont un certain nombre sont bi-nationaux, habitent en Côte d'Ivoire. Le communiqué de l'Elysée appelle ce soir le "Président Laurent Gbagbo et tous les responsables civils et militaires ivoiriens pour qu’ils respectent la volonté du peuple, s’abstiennent de toute initiative de nature à provoquer la violence et coopèrent à l’établissement durable de la réconciliation, de la paix et de la stabilité en Côte d’Ivoire".
(1) un deuxième communiqué a été diffusé dans la nuit, évoquant des entretiens du président de la République avec le secrétaire général de l'ONU, Ban-Ki-Moon, ainsi que le président de la Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo, et le "le président élu", Alassane Ouatarra.
(2) rappelons le rôle majeur qu'avait, à l'époque, joué la base de Dakar (Sénégal), plateforme logistique pour les opérations en Côte d'Ivoire.