... pour devenir une FOB. Signe clair que l'effort des troupes françaises glisse du sud vers le nord, le COP 46, aussi connu comme "COP Hutnik" (1) va changer de stature dans les semaines à venir, pour prendre la dénomination de FOB à part entière.
On ignore les effectifs exacts actuels du COP46 -tout comme son prochain format-, mais l'équivalent d'un SGTIA du BG Richelieu y serait déjà déployé.
Entre autres avantages, le COP 46 présente l'avantage d'être mieux situé que Tora par rapport aux zones contestées par les insurgés. Et ce, alors que le district de Surobi doit être transmis aux forces de sécurité afghanes dans les semaines à venir.
Cette évolution devrait se faire au détriment de la FOB Tora, base historique du GTIA sud depuis la fin 2008, quand le transfert progressif s'était effectué de Warehouse vers cet ancien poste soviétique. A l'été 2008, Tora ne comptait qu'une compagnie -dont des éléments furent attaqués le 18 août à Uzbeen- qui devinrent trois, à la fin du mandat du 3e RPIMa, quelques mois plus tard. Un autre COP, baptisé Dabo (2), fut érigé par le 1er RI, dans la foulée, au nord-est de Tora.
Au prix de profonds réaménagements chapeautés par le service d'infrastructure de la défense (SID), Tora comptait alors près de 800 occupants.
(1) en mémoire de Robert Hutnik, légionnaire tué le 8 avril 2010 à proximité. Malgré le nombre de COP dans l'AOR de la TF La Fayette, seulement deux portent le nom de militaires français tués au combat : celui-ci, et le COP Belda, érigé en 2009 en vallée d'Alasay. Nicolas Belda servait au 27e BCA, qui fut au coeur de la bataille d'Alasay.
(2) Dabo était le nom d'une bourgade environnant le quartier du 1er RI, et non celui d'un soldat. Ce COP a ensuite été rebaptisé Rocco, du nom d'un officier américain.